Vouloir définir la Vérité, l’arrêter à des lois, des devoirs, des interdits, des formules, des certitudes, c’est vouloir arrêter le mouvement de la vie, le mouvement du temps, l’expansion de notre création.
On en peut capturer la Vérité comme on ne peut capturer la lune dans un saut d’eau et l’emporter ainsi figée..
J’ai un jour pensé : « Puisque je ne saurai jamais qui a raison et qui a tort, puisque la Vérité n’existe pas ou du moins est insaisissable, alors je vais simplement me laisser guider par les pensées qui me rendent heureuse. Désormais sera vrai ce qui me rend heureuse à l’instant T. »
Je me suis ouverte aux pensées et croyances qui me rendaient heureuses, tentant d’abandonner l’analyse de leur véracité. J’ai laissé filer le reste.
L’humaine en moi a continué à décréter bien souvent que j’avais raison, ou bien que j’avais tort, ou que les autres se trompaient ou savaient mieux que moi…, courant avec mon petit saut persuadée que j’avais capturée la Vérité.
Certains disaient qu’il fallait éduquer comme cela les enfants, ou se comporter socialement comme ceci, ou penser comme cela, ou travailler comme ceci !
Ils avaient décrété leur vérité et tant mieux si cela les rendait heureux…
J’ai accepté qu’ils pensent différemment sans pour autant acquiescer.
Je sais que demain mes pensées auront évoluées en même temps que j’aurai évolué.
Je surfe dans l’instant sur quelques croyances qui éclateront sur les rochers tandis que de nouvelles pensées se présenteront pour m’amuser avec elles.
Demain j’écrirais un autre article différent ô combien d’aujourd’hui. Demain ma création pourra prendre de toutes autres formes et couleurs. Selon mon inspiration.
Je préférais qu’on dise à ma mort « Certes ses pensées étaient incongrues, mais elle était libre et joyeuse« .