Selon la Bible, Adam et Eve ont été chassés du Paradis dès lors qu’ils ont mangé de l’arbre de la Vérité, l’arbre de connaissance du Bien et du Mal. C’est ce qu’on appelle « la Chute » qui les a rendus instantanément honteux et coupables.
Voici une nouvelle interprétation du mythe d’Adam et Eve. A ma sauce !
Leur « erreur initiale » c’est qu’ils ont cru qu’il y avait une Vérité accompagnée de ses adjoints le Bien et le Mal. Ils ont absorbé cette certitude comme on absorbe un fruit. Et cette certitude a causé leur perte.
Persuadés qu’il existait Vérité, Bien et Mal, ils ont alors collé une étiquette, un jugement sur le monde et la première personne qu’ils ont hélas jugée, c’est eux-mêmes.
Voyant leur nature nue (et pourtant lumineuse) avec honte, se croyant indignes et mauvais, ils se sont cachés, allant jusqu’à oublier leur grandeur.
Ils sont sortis délibérément du Paradis. À cause de leur jugement sur eux-mêmes. Parce qu’avec leur nouvelle idée d’un Bien et d’un Mal, il leur était impossible de s’aimer inconditionnellement.
Ils ont cru avoir des parties impures à cacher. Et les parties impures qu’ils ont le plus condamnées et cachées ont été leur sexe alors qu’il était un des instruments les plus merveilleux de plaisir et de création.
Ils ont même cru qu’ils devaient créer et souffrir dans le travail et l’enfantement pour racheter leur imperfection.
Nous ne pouvons vivre le Paradis sur terre si nous continuons à étiqueter le Bien et le Mal et à nous juger sans cesse. Nous ne pouvons nous aimer, si nous continuons à décortiquer qui nous sommes et ce que nous avons fait en termes de « c’est bien/normal/bon » ou « c’est mal/anormal/inadéquat ».
- Nous avons commencé par nous méfier de nous-même puis des autres.
- Nous nous sommes sentis en insécurité et avons limité notre liberté et celle des autres.
- Nous avons décidé qui étaient les victimes, les innocents et les méchants.
- Nous avons érigé des devoirs et interdictions pour empêcher les méchants (nous ou les autres) de nuire.
Nous avons tellement peur depuis ce jour de « chute » que nous avons construit un monde de contrôle absolu en reléguant en second plan notre passion de créateur et notre quête de Bien-Etre.